Les yeux rivés vers le ciel étoilé, mais les pieds bien sur terre, elle a dû surmonter de vives réticences, sans jamais renoncer. « Ma famille m’a soutenue, mais l’entourage estimait que les filles ne devaient pas quitter la maison ».
Un autre obstacle s’est dressé sur sa route : elle était voilée dans une Turquie qui, à l’époque, interdisait le port du voile à l’université. « J’étais en butte aux préjugés, en tant que femme scientifique, et à un interdit vestimentaire liberticide ».
Mais son attirance pour l’infiniment grand fut la plus forte. Burçin Mutlu-Pakdil s’est imposée comme une brillante astrophysicienne. Son doctorat en poche aux Etats-Unis, elle a fait une découverte extraordinaire : une nouvelle galaxie parmi les mille milliards qui existent. Située à 359 millions d’années-lumière de la Terre, elle se compose de deux anneaux.
Un bonheur n’arrivant jamais seul, cette galaxie rare porte désormais son nom. Forte de sa réussite exemplaire, Burçin Mutlu-Pakdil le clame : « Même si réaliser ses rêves n’est pas facile, surtout pour une femme, il faut suivre sa passion ! ».
oumma